6 – CONSTRUCTION ET GESTION D’UNE INSTALLATION D’ENNEIGEMENT
6.1. – DÉFINITION DE L’OBJECTIF ET PRÉ-DIMENSIONNEMENT
Il y a lieu de formaliser les objectifs recherchés en arrêtant les paramètres suivants :
Paramètres quantitatifs :
- volume de neige à produire (surface, épaisseur) ;
- capacité thermique ;
- calendrier prévisionnel de production (notamment premier enneigement) ;
- débit d’eau nécessaire.
Paramètres qualitatifs :
- niveau d’automatisme ;
- niveau sonore ;
- répartition de neige produite (régalage).
Ces paramètres permettront de sélectionner les technologies en fonction des contraintes du site nécessaires.
Evaluation de coûts :
- coût global d’investissement et échéances de financement possible ;
- coût global d’exploitation.
Le tableau ci-dessous reflète un exemple de prédimensionnement d’une installation d’enneigement à partir des paramètres pré-cités.
6.2. – ÉTUDE ET CONSTRUCTION
NE NÉGLIGER AUCUN DÉTAIL AVANT DE COMMENCER LES TRAVAUX
Le bon déroulement d’un projet demande un certain nombre de précautions qu’il est nécessaire d’assurer avec le concours d’un maître d’œuvre indépendant des constructeurs et compétent en travaux hydrauliques :
1 - Faire un avant-projet détaillé
A partir de l’avant-projet et des données indiquées par le fournisseur, le maître d’œuvre réalisera l’appel d’offres concernant les travaux de réalisation de l’I.E.A. éventuellement divisé en plusieurs lots (génie civil et bâtiments, réseaux, ressources en eau, travaux de pistes).
On ne négligera aucun détail, tels que travaux prévus sur les pistes (remodelage, pose de drains, reverdissement), les dispositifs de régulation et de vidange sur la retenue d’eau, et l’aspect architectural du local technique.
Les travaux de préparation des pistes revêtent un caractère essentiel ; en effet, une piste bien préparée (surface plane, enherbée, drainée) pourra être skiable avec une hauteur de neige minimale et la résistance du manteau neigeux sera meilleure.
2 - Procéder à des appels d’offres
Le maître d’œuvre réalisera ensuite un appel d’offres de fournitures auprès de tous les constructeurs susceptibles de fournir un matériel adapté.
Avant d’attribuer le marché, on s’assurera que la réponse apportée est bien conforme au cahier des charges, et que l’expérience du constructeur est suffisante. On n’hésitera pas à se déplacer sur un site équipé avec ce type de matériels, et à discuter avec l’exploitant.
Le marché de fournitures prévoira également le programme d’essais et contrôles, ainsi que le mode de réception de l’installation et les pénalités éventuelles en cas de non-respect du cahier des charges.
3 - Ne pas oublier les démarches administratives
Avant d’attribuer le marché et de démarrer les travaux, on devra avoir réuni toutes les autorisations nécessaires. Le contexte réglementaire pour ce type de réalisation étant complexe, on demandera conseil aux services de l’Etat (Directions Départementales de l’Equipement, de l’Agriculture…).
4 - Éviter la précipitation
On ne se mettra pas dans la situation de démarrer le chantier à l’automne, ce qui entraînerait des délais de réalisation trop courts et des conditions de travail difficiles.
On risque alors des finitions inachevées, des surcoûts et de ne pas être prêt à fonctionner dès le début de l’hiver.
Le maître d’œuvre sera chargé d’établir à partir des études préalables les prestations suivantes :
- les études d’esquisse,
- les études d’avant-projets,
- les études de projet,
- l’assistance apportée au maître de l’ouvrage pour la passation des contrats de travaux,
- les études d’exécution ou l’examen de la conformité au projet et le visa de celles qui ont été faites par le ou les entrepreneurs,
- la direction de l’exécution des contrats de travaux,
- l’ordonnancement, le pilotage et la coordination de chantier,
- l’assistance apportée au Maître de l’ouvrage lors des opérations de réception et pendant la période de garantie de parfait achèvement.
DURANT LES TRAVAUX
Le maître d’ouvrage désignera un coordonnateur de sécurité, ayant pour mission :
- de coordonner la mise en œuvre des principes généraux de prévention et de sécurité ;
- de coordonner la mise en œuvre des dispositions pertinentes, afin d’assurer que les employeurs et, si cela est nécessaire pour la protection des travailleurs, les prestataires extérieurs :
- mettent en œuvre de façon cohérente les principes de sécurité définis par directive européenne 89/391/CEE
- appliquent lorsqu’il est requis le plan de sécurité.
6.3. – GESTION
6.3.1 – Maîtriser la gestion
On a pu constater que les performances d’une installation de production de neige dépendaient bien entendu de sa bonne adaptation au site et des conditions climatiques, mais également des modalités de gestion adoptées par l’exploitant.
a) Adapter la gestion aux objectifs
On a vu que le coût de fonctionnement de l’I.E.A. était étroitement lié à son nombre d’heures de fonctionnement.
A certaines heures, le coût de fonctionnement de l’I.E.A. est plus élevé qu’à d’autres (tarifs EDF, frais de personnel).
Enfin, le nombre d’heures de froid est variable d’une année à l’autre, de même que l’enneigement naturel, sans qu’il y ait nécessairement concomitance entre les deux.
Trois modes de gestion sont alors possibles :
-
Faire fonctionner l’I.E.A. pendant toute la saison, dès que le potentiel de froid le permet : c’est la solution la plus coûteuse, mais la plus sûre si l’on dispose de réserves d’eau suffisantes et que les aléas d’enneigement sont importants,
-
Faire fonctionner l’I.E.A. dès que le potentiel de froid le permet tant que le manteau neigeux n’est pas solidement installé, et le reste du temps, ne la mettre en route qu’aux périodes les plus économiques : on adoptera cette solution pour répondre à des aléas d'enneigement n’entraînant que des pertes d’exploitation relativement rares et localisées dans le temps.
-
Privilégier la recherche d’une économie maximale de gestion en ne faisant fonctionner l’I.E.A. qu’aux heures creuses : ce mode est adapté si les pertes d’exploitation liées aux aléas d’enneigement sont exceptionnelles et si le nombre d’heures de froid est important et que l’on peut donc se limiter à ces périodes…
A noter que la plupart des systèmes permettent d’obtenir aujourd’hui le niveau de production de neige de chaque canon ou regard. Après une ou deux saisons d’exploitation, il est alors possible d’évaluer, regard par regard, la production de neige souhaitable pour garantir une bonne skiabilité.
Aujourd’hui, les stations qui s’équipent d’une installation de production de neige ne doivent pas raisonner uniquement par rapport au coût d’investissement, mais aussi par rapport au coût de fonctionnement, c’est à dire le prix de la neige produite et mise en place sur la piste : une neige prête à skier.
b) Formation du personnel
Le pilotage et la maintenance courante d’une I.E.A. nécessitent un personnel formé.
La formation délivrée par certains constructeurs et le présent recueil constitue le minimum pour connaître et maîtriser le fonctionnement des matériels (la part de technicité du nivoculteur intervient de façon déterminante dans le bilan de fonctionnement de l’IEA).
De plus, il est pratiquement indispensable de pouvoir disposer d’un responsable d’entretien qualifié (électromécanique, automatismes).
Enfin, les conducteurs d’engins doivent être expérimentés, leurs tâches étant primordiales (obtenir un manteau neigeux homogène à partir de la neige produite), parfois délicates (transport des enneigeurs le cas échéant) et le plus souvent dans des conditions difficiles (travail nocturne, froid…) : les erreurs dans ce domaine peuvent réduire à néant l’impact positif de la production de neige.
Les installations manuelles et semi-automatiques mobilisent le personnel d’exécution pendant les heures de production, c’est à dire le plus souvent la nuit.
Les installations bénéficiant d’un automatisme complet permettent de réduire considérablement l’intervention du personnel, bien qu’une surveillance soit souvent nécessaire. En revanche, la maintenance courante impose un personnel plus qualifié.
c) L’importance des travaux de damage
L’orientation des enneigeurs, les conditions du vent, le relief de la piste… ne permettent pas d’obtenir sans intervention un manteau de neige régulier et homogène.
L’intervention des engins de damage s’avère donc indispensable, plus encore qu’après une chute de neige naturelle. Cette intervention nécessite un savoir-faire important, car l’épaisseur de neige « fraîche » est alors assez faible, et la sous-couche n’est pas toujours présente. Il faut également choisir judicieusement le moment de passage dans le laps de temps qui sépare la fabrication de la neige de l’ouverture de la piste.
De plus, la fréquence du damage sera adaptée à la qualité de neige produite et à la fréquentation de la piste.
Lors d’une période de redoux, il est préférable de laisser la neige produite en tas, de façon à limiter la fonte ; elle sera étalée ultérieurement lorsque les conditions climatiques deviendront plus favorables.
Ces travaux de damage spécifiques sont souvent sous-évalués dans les budgets de fonctionnement de l’I.E.A.
Leur efficacité optimale ne sera probablement pas atteinte immédiatement ; une période d’adaptation du personnel et des techniques est le plus souvent nécessaire, tant au niveau de pilotage de l’I.E.A. que des travaux de damage, pour tirer le meilleur parti de l’installation.
d) L’importance du coût de l’énergie
On a vu que le poste électricité était de loin le poste le plus coûteux en fonctionnement. On aura donc intérêt à rechercher la solution la mieux adaptée qui permette de satisfaire les objectifs de l’I.E.A. avec le meilleur rapport coût/efficacité.
On a décrit dans le chapitre « Approche économique », les éléments relatifs aux différents tarifs proposés par EDF, et un exemple d’application permettant de confronter le potentiel d’heures de froid avec les périodes de tarification EDF.
On s’aperçoit alors qu’il est difficile, sauf si l’on dispose d’un potentiel d’heures de froid important et de faibles besoins de production de neige, d’adopter une politique systématique d’arrêt de l’installation pendant les heures pleines.
En revanche, il apparaît le plus souvent peu intéressant de fonctionner en heures pleines avec des conditions de froid limites, et un rendement médiocre de l’installation.
On pourra alors, à condition de disposer de l’analyse statistique des heures de froid obtenue par exemple grâce au modèle mis au point par le CNRS, définir une véritable politique de gestion de l’I.E.A. vis-à-vis de la consommation d’énergie, pouvant conduire à de substantielles économies sans pour autant limiter la production de façon significative. Cette démarche sera conduite en liaison avec les services d’EDF dans le cadre de la négociation du contrat.
e) Assurer la maintenance de l’installation
Pour être efficace, une I.E.A. doit impérativement être disponible lorsque les conditions de froid deviennent favorables. Cela suppose une maintenance parfaite de l’installation.
Le point faible réside le plus souvent au niveau des pompes, dont le rythme de fonctionnement irrégulier augmente les risques de pannes et abrège leur durée de vie.
La maintenance peut être assurée à trois niveaux :
-
par le personnel d’exploitation : pour l’entretien courant, mais également pour des interventions plus poussées en fonction du niveau de formation du personnel et du lot de pièces disponibles.
-
Par des entreprises locales, mobilisables rapidement, en cas de travaux d’entretien ou de réparation dans leur domaine de compétences.
-
Par le constructeur, pour des vérifications annuelles (avant mise en service) ou des grosses réparations.
Souscrire un contrat de maintenance exclusive avec le constructeur est une formule coûteuse, et n’est efficace que si le délai d’intervention pour les petites pannes peut être réduit au minimum.
f) Effectuer un suivi des résultats et une gestion des coûts
Il est essentiel de pouvoir mesurer l’efficacité d’une I.E.A. afin d’évaluer son impact et d’affiner son mode de gestion, et aussi pour décider d’éventuelles extensions.
Pour cela, il est souhaitable de relever systématiquement les données suivantes, au moins tous les mois :
-
temps passé par le personnel,
-
nombre d’heures de damage,
-
volume d’eau utilisé,
-
nombre d’heures de fonctionnement,
-
nombre d’heures de froid disponible,
-
consommation d’énergie (nombre de kWh, coût),
-
enneigement naturel,
A partir des relevés il y a lieu de récupérer les comptes d’exploitation et de les comparer par rapport au budget prévisionnel. Chacun des postes budgétaires devra être analysé afin d’entreprendre les éventuelles actions correctives.
En fin de saison, on dressera un bilan de fonctionnement de l’I.E.A. et de son impact sur le fonctionnement du domaine skiable (chiffre d’affaires, passages sur les remontées mécaniques), qui pourra guider la stratégie de gestion de l’installation les saisons suivantes et les éventuels projets d’extension.
L’encart ci-après montre sur un cas fictif, un exemple d’application des méthodes proposées dans ce guide.
6.3.2 – Organisation et méthodes de travail
Le nivoculteur se doit d'être particulièrement organisé compte tenu des contraintes particulières liées à sa fonction.
Les quelques conseils suivants ajoutés à ses compétences, lui permettront d'améliorer encore son efficacité.
-
Respect de la structure hiérarchique, du règlement intérieur, des consignes, des procédures et des notes de service de l’entreprise.
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Assurer la continuité du service (bonne transmission des informations de poste de travail à poste de travail, anticipation des absences,….).
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Rédaction d'un carnet de bord, permettant une bonne traçabilité des différentes interventions, et une meilleure précision dans les consignes mutuelles avec les collègues de travail ( toutefois, ce journal de bord dûment rempli ne remplace et ne dispense pas d'un échange direct avec les autres personnes de l'entreprise, qu'il faut rechercher dans la mesure du possible).
-
Préparation très soigneuse de jour de son travail de nuit (la majorité des services de l’entreprise, n’est plus accessible la nuit).
-
Réfléchir dans ses actions pour éviter des efforts inconsidérés ; penser aux moyens matériels de l’entreprise ou aux services disponibles de jour, qui permettent d’économiser ces efforts.
-
Maintenir en bon état les accès aux points d’intervention d’urgence (déneigement des accès aux vannes de sectionnement et autres points clefs de l’installation).
-
Limiter ses interventions à celles liées à sa propre compétence (ne pas intervenir dans les locaux de transformateur sans habilitation, ou exécuter le travail d'un spécialiste sans en avoir les capacités).
6.3.3 Relations avec les autres services
Le nivoculteur fait partie, dans la plupart des cas, du service des pistes. Dans quelques stations, le nivoculteur est sous la responsabilité d'un autre service (remontées mécaniques, commune,…) ou indépendant. C'est un choix d'organisation locale.
Du fait de son isolement et de sa dépendance importante des autres services de l’entreprise travaillant de jour, le nivoculteur devra veiller tout particulièrement à :
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Faire lui-même les efforts pour se rapprocher du personnel travaillant la journée.
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Rechercher les compléments de compétences auprès des spécialistes (électrique, mécanique, hydraulique, usinage,...) et les aider à assurer leur intervention sur les équipements de neige de culture.
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Maintenir des relations étroites avec les services de damage et service des pistes ( discuter avec eux du meilleur moment pour l'étalement des tas, se concerter pour définir les zones prioritaires d'enneigement, les zones à renforcer du fait de l'usure particulière ou de l'exposition) .
-
Conserver une bonne coordination avec le personnel mécanicien chargé de l'entretien des engins de déplacements.
-
Pour ce faire, il renseignera précisément le carnet de bord des engins qu'il utilise, avec une bonne explication des anomalies ou pannes qu'il aura rencontrées, et assurera scrupuleusement le petit entretien qui est à la charge du conducteur.
6.3.4 Perfectionnement et actualisation des connaissances
Le métier de nivoculteur est un métier nouveau en pleine évolution.
En conséquence le nivoculteur doit être particulièrement attentif aux nouvelles techniques.
-
Il veillera à prendre connaissance des documents délivrés par le fabriquant (notices techniques et d’entretien, plans, schémas,….) afin connaître parfaitement le matériel dont il dispose. Il prendra soin de réclamer si besoin ces documents
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Il suivra l’évolution technologique du matériel utilisé auprès du fabricant.
-
Il effectuera des stages de formation complémentaire qualifiant proposés par son employeur.
Plus particulièrement :
- Des stages de formation aux techniques de "sauveteur secouriste du travail".
- L’apprentissage des langues (anglais technique spécialisé).
- Des stages de conduite des engins motorisés.
- La formation pour l’obtention de l’habilitation électrique.
- Des stages spécifiques de nivoculteur.
-
Il se rapprochera des personnes exerçant le même métier dans les autres stations qui lui feront partager leurs expériences, leurs difficultés, leurs astuces….
L'obtention de qualifications reconnues sera la meilleure façon d'être apprécié dans sa fonction et le meilleur gage d'une bonne continuité dans son métier et d'une autonomie dans ses interventions professionnelles.
6.3.5 - Réflexions d’un nivoculteur
« La préoccupation de tout nivoculteur est de pouvoir répondre à des besoins d’enneigement, de les cerner et de les définir dans le temps.
Il en résulte certains impératifs de prévisions et d’anticipations à la bonne gestion de la production, qui se résument en trois points : Quantité, qualité et coûts d’exécution.
En début de campagne, les premiers froids arrivent sur des sols encore souvent non gelés, les températures restent marginales et le réchauffement solaire diurnal est encore relativement important. Le premier arrosage permet de faire descendre le gel dans le terrain et éventuellement de coucher la végétation en la lestant.
L’enneigement une fois réellement débuté, de préférence dans la logique d’intervention des chenillettes pour le régalage de la neige, le choix d’une neige de qualité sèche prévaut, et ce pour trois raisons :
la première, la formation et l’évolution des cristaux rejoignent celles de la neige naturelle avec une densité toutefois supérieure et assurent ainsi une pérennité supérieure compte tenu du nombre de phases évolutives plus importantes.
Secundo le fait de maintenir une teneur en eau liquide minimum au sein du manteau neigeux constitué, évite les problèmes de ruissellement et de percolation conduisant à la formation de plaques de glaces largement décriées par la clientèle, et négatives vis-à-vis de l’effort de la qualité de la prestation recherchée.
Troisièmement le travail de la neige peut se faire de façon plus rapide et plus douce pour les chenillettes après un temps normal et préférentiel d’égouttage.
En ce qui concerne la clientèle, elle saura apprécier la douceur et la skiabilité d’une piste, et n’en aura que plus gré, vis-à-vis de la prestation qui lui est offerte.
Cependant il y a un cas de figure bien spécifique qui va à l’encontre de cette démarche, lorsque la destination première de la piste va vers une compétition avant d’être livrée à la clientèle. Le cahier des charges autorisant la livraison d’une piste à la compétition exige de la manière la plus précise que l’état de la piste offerte aux compétiteurs soit le plus homogène possible du premier au dernier des coureurs dans un sens et un devoir d’équité et aussi de sécurité. La livraison de telle piste souvent avec un fort dénivelé, des murs plus ou moins étroits, pose bien évidemment des problèmes ensuite et oblige à un chenillage systématique de certaines portions afin de pouvoir y faire ré-adhérer une neige beaucoup plus sèche et surtout beaucoup plus skiable pour la majorité des clients.
La réflexion des objectifs oblige à une maintenance préventive ou corrective systématique de tous les organes composant la chaîne de production, de manière à ne pas accroître les possibilités parfois catastrophiques d’immobilisations de matériels et donc d’arrêt ou de limitation de la production.
Cette maintenance doit être totale : démontage et observations des usures, entretiens, réparations, stockage des pièces pour anticipation de délais de livraison souvent longs, étude et analyse des différents paramètres de fonctionnement grâce à l’enregistrement des données statistiques.
La dernière question épineuse et souvent tergiversée, est de savoir décider de l’arrêt de la production en tenant compte des besoins nécessaires jusqu’au dernier jour d’ouverture de la station, en offrant une piste encore praticable commercialement aux derniers clients, sans pour autant gaspiller des kilowatts par une exagération des stocks.
Seul le stockage de statistiques comparés sur plusieurs exercices, permettra d’approcher de façon asymptotique et raisonnée ce choix d’arrêt de la production. »